« Vous avez un métier de rêve, je vous envie tellement. » 



Voilà des mots que j’entends souvent et pourtant mon dieu que je ne souhaiterais ma place à personne par moment. 

Voici un post à cœur ouvert... ce n’est pas une plainte, c’est simplement pour peut être, montrer au monde que tout n’est pas parfait ?



Ma place c’est celle de quelqu’un qui a la responsabilité de la santé, du bien être, de l’épanouissement de tout plein d’être vivant. 

Ma place c’est celle qui accompagne les mises bas, celles qui se passent à merveille et me remplissent de joie comme celles dramatiques où parfois on passe de la vie à la mort en un instant même en se battant comme une folle. 

Ma place c’est celle qui n’a pas le droit de flancher, quoi qu’il se passe dans ma vie rien ne doit changer pour eux. Malgré parfois des drames il faut se lever, nettoyer, prendre soin. 

Ma place c’est celle qui a peur lorsqu’un chiot quitte ma maison parce que les années finissent par nous montrer que peu importe la sélection des familles, les gens nous montrent ou nous disent ce qu’ils veulent. Des gens très bien peuvent devenir des bourreaux qui détruiront ce petit être à qui j’ai promis une vie remplie d’amour. 

Ma place c’est les nuits blanches à mourir d’inquiétude parce qu’un chien né à la maison est hospitalisé et qu’il faut être présent pour sa famille et essayer de rassurer

Ma place m’oblige à être une gestionnaire hors pair  pour que jamais je ne puisse pas acheter ce qu’il faut ou payer une opération en urgence. 

Ma place engendre une pression de malade, parce qu’on a toujours un voisin à 400 m qui porte plainte à la mairie parce qu’il y a des chiens et que ça le dérange. 

Ma place m’apporte énormément de joie au quotidien c’est vrai, j’ai de la chance de vivre cette passion parfois dévorante. Mais il y a des jours où je ne la souhaite à personne, parce qu’elle est lourde, faite de stress, de peine, bien plus souvent que les gens le pensent. 

Oh oui j’ai une chance énorme malgré tout, mais cette chance a un prix aussi énorme. 

Lorsque vous voyez un éleveur ne vous dites pas seulement « la chance ! », dites vous bien qu’il  l’a payé un jour cette chance. ?